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"La préservation des systèmes oasiens au Maroc. Panorama des recherches en cours", par David Gouery et Salima Naji

Avec David GOEURY (géographe) et Salima NAJI (architecte et anthropologue), Jeudi 5 juin (matinée), à l'Université de Pau et des Pays de l’Adour (UPPA) – amphithéâtre de la Présidence

Présentation

Salima NAJI est architecte et anthropologue. Elle est grande médaille d'or de l’Académie d’architecture de France en 2024 et vient tout juste de recevoir le Global Award for Sustainable architecture, à Venise en mai 2025, parmi de nombreux autres prix glanés depuis 20 ans. Elle a été faite Chevalier des arts et des lettres en France en 2017 et titulaire de l'Ordre du mérite de l'Ordre des architectes du Royaume du Maroc en 2019. Elle est engagée dans de nombreux projets de protection du patrimoine oasien, depuis la création de son agence au Maroc en 2004 qui privilégie dès l'origine les matériaux premiers (terre et pierre) et biosourcés, dans une démarche d’innovation respectueuse de l’environnement. Pionnière à l'œuvre dans le monde rural et le Sud marocain où elle réside depuis 2008, elle multiplie les chantiers pilotes (médina d'Agadir notamment, Prix Materia et Prix Rothier), expositions (Curatrice de l'exposition *Amazighes. Cycles. Motifs, Parures* au MUCEM, Marseille, avril-novembre 2025, plus de 20 ans après avoir fait partie de l’équipe scientifique qui a accompagné la création du Musée Pierre Bergé des arts berbères de la Fondation Jardin Majorelle Marrakech), publications (dont récemment *Architecture du bien commun. Pour une éthique de la préservation*, Métis Presse, 2022) et symposium. Son œuvre a contribué à modifier progressivement les pratiques architecturales et le code de l’urbanisme. Depuis près de 20 ans, elle multiplie les chantiers participatifs autour des architectures collectives sahariennes, expérience qui culmine dans le projet actuel de préservation des espaces oasiens marocains, présenté donc en préambule du festival, à l'UPPA (amphi de la présidence) le jeudi 5 juin (9h15-11h), en compagnie du géographe David Goeury.

David GOUERY est géographe et membre du laboratoire Médiations Sciences des liens, sciences de lieux (Unité de Recherche de Sorbonne Université). Il est adjoint scientifique à la Haute École de Suisse Occidentale à Genève dans le cadre du projet de recherche "Régénération des régions oasiennes. Vers une convergence des dimensions techniques, institutionnelles et écologiques des écosystèmes?", qu'il a donc présenté le jeudi 5 juin, de 9h15 à 11h, amphi de la Présidence de l'Université de Pau, en compagnie de Salima Naji. Il participe notamment depuis dix ans aux activités de recherche et diffusion de la recherche du centre TAFRA créé à dans la capitale chérifienne en 2014, dont la mission est de renforcer l’adoption de politiques publiques fondées sur les faits et la participation citoyenne au Maroc par la collecte et analyse de données sur l’action publique, la diffusion de la recherche scientifique et le renforcement du droit d’accès à l’information. Il est aussi chercheur associé au Centre Jacques Berque (UMIFRE 3136 MEAE-CNRS) de Rabat et codirige une série de programmes de recherche sur la transformation des espaces oasiens en Afrique du Nord autour de l’initiative Zerka. Les programmes et travaux dans lesquels il est engagé questionnent les enjeux de l’innovation adaptée et appropriée afin d’interroger les dynamiques d’écoconstruction et d’agroécologies.

Il est notamment co-auteur de Résonances oasiennes. Approches sensibles de l'urbain au Sahara (Métis Presse, 2021) et d'une Introduction à l'analyse des territoires (Armand Colin, 2022)

Photos légendées de l'intervention

Salima Naji et David Goeury entament leur présentation sur les systèmes oasiens à l'amphi de la présidence de l’Université de Pau.

Salima Naji et ses projets intégrés, prenant en compte l’environnement naturel et humain (enquête auprès des populations, recueil des récits...)

Le géographe David Goeury (Suisse/Maroc/France) sur les systèmes oasiens : histoire, climat, expérience de Khaybar (Arabie Saoudite), exemple de Tiznit (Maroc), le rôle des palmiers, les transformations des cités oasiennes en villes ‘modernes’ et bétonnées et alternatives…

De la pollution aux abords des oasis et de la ville… Les propositions de David Goeury et Salima Naji.

Penser les zones critiques… par le géographe affilié à la Haute Ecole de Suisse Occidentale, Genève, et vice-président du comité national français de géographie.

Questions de l’anthropologue Idrissa Mané et de la géographe Marie Guicheteau à nos deux intervenants, puis de quelques-unes des personnes présentes dans l'amphi.