Dussions-nous justifier plus avant la pertinence de ce projet, nous évoquerions en outre un lien ; l’histoire migratoire du Béarn et de la Soule, qui a vu entre la fin du XIXe siècle et la moitié du XXe des cadets de famille (et pas seulement), tenter leur chance, souvent avec succès, dans l’Ouest américain , mais aussi en Argentine et en Uruguay, notamment.
Vincennes a, sans ces confluences topographiques et historiques, son festival de littérature américaine (America), Saint-Malo son remarquable festival Étonnants Voyageurs qui devait célébrer ses 30 printemps en 2020 (annulé à cause de la crise sanitaire). Laruns, la Vallée d’Ossau, le Béarn, les Pyrénées Atlantiques, méritent leur Festival Pyrénéen de littérature « Ecrire la Nature » pour y rassembler ce proche et y drainer ce lointain, ouvrir une fenêtre sur un ailleurs et permettre le dialogue avec un univers physique et symbolique familier, qui se dit et se vit dans d’autres langues et d’autres termes, sous d’autres latitudes, et au-delà même de la seule Amérique du Nord, qui occupera les deux premières éditions.
Au moment où l’on parle en France de « vague verte », trente ans après que le visionnaire voisin lot-et-garonnais expatrié dans l’Ouest américain Michel Serres nous appelait à un Contrat Naturel (ed. François Bourrin, 1990), après un confinement mondial contraint, antithèse de la Wilderness, ce nouveau festival de littérature paraît particulièrement opportun, pour ancrer cette urgence dans les imaginaires, par les lettres.
Ce projet est porté par l’association éponyme « Ecrire la Nature. Festival Pyrénéen de littérature », domiciliée Mairie de Laruns, Place de la mairie, 64440 Laruns, enregistrée en sous-préfecture d’Oloron (SIRET 910 032 895 00013).