John Muir, stupéfait de la beauté de la vallée ossaloise

Ici, l’eau abonde. Bénédiction de la nature sous nos latitudes ; nous offrir une denrée qui se raréfie presque partout. Mais parfois, comme en décembre 2021, elle s'ébroue, s'excite, se trouve à l'étroit et déborde de son lit millénaire, dévale, et charrie boues, roches et morceaux de montagne jusqu'au village. Prix à payer pour sa générosité, sous nos latitudes, quand d'autres bêchent péniblement une croûte sèche comme la surface des enfers ? Pire que de se faire rare ou de se faire attendre, elle est parfois, souvent, trop souvent, contaminée par l'activité humaine. Notre département (64), et sa Vallée d'Ossau apparaissent comme des lieux privilégiés pour observer, réfléchir, alerter sur le devenir de cet élément sans lequel il n'y aurait, il n'y a et il n'y aura pas de vie sur la surface du globe, ainsi que pour envisager les conséquences de sa raréfaction, qui bouscule de la gestion locale des territoires jusqu'à la géopolitique internationale.

La troisième édition poursuivra donc l’exploration des grands espaces naturels, en se focalisant plus particulièrement sur la thématique de l’eau cette année, sans exclure d’autres thématiques comme le pastoralisme, la faune des montagnes avec des auteurs phares ou figures montantes du courant littéraire du nature writing (« écopoétique », littérature environnementale), ce courant en plein développement depuis une dizaine d'années. Ce sont de nouveau une quinzaine d’auteurs qui nous présenteront leurs romans se déroulant dans un cadre naturel, leurs récits de voyage, ou leurs essais sur les rapports des hommes et des femmes à la nature.

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