John Muir, stupéfait de la beauté de la vallée ossaloise

« Le nature writing déconfine le corps et l’esprit »

Communique de presse #2.
Cédric Baylocq Sassoubre présente leFestival Pyrénéen de littérature « Ecrire la Nature », dont il est le président fondateur. La première édition se déroulera en Vallée d’Ossau, entre Pau et Laruns, du 16 au 19 juin prochain.

Comment est née l’idée de ce Festival ?
Assez simplement. Je randonnais en solitaire, un jour d’été, à Arriutort, en vallée d’Ossau. Je fais une pause. Je lisais devant le lac du Montagnon, un classique du champ du « Nature Writing » : Un été dans la Sierra, de John Muir. Certains paysages décrits dans le livre et ceux que j'avais sous les yeux se ressemblaient. Je me suis alors dit que la Vallée d'Ossau était l'endroit idoine pour un tel festival en France. Laruns, 3e ou 4e commune de France par sa superficie, dispose en outre de toutes les installations nécessaires à l’accueil d’un festival de belle envergure. Le fronton, la halle, la médiathèque, etc…

Ainsi, la grange Mongaugé sera convertie en un espace pour accueillir des écrivains américains et français invités. Certains de ceux-ci liront également des textes lors d’une balade poétique ; le dernier jour, nous allons randonner vers Arriutort.
Enfin, les liens entre la Vallée et l'Amérique se réactivent, à travers l'histoire et la mémoire de l'émigration béarnaise des 19e et 20e siècles...

Quel est l’ambition du Festival « Ecrire la Nature » ?
Nous souhaitons à la fois amener de la culture et du commun. Le commun c’est la nature. La culture, l’altérité, c’est la littérature qui porte sur d'autres espaces géographiques et culturels, d'autres endroits du monde. Nous nous focalisons cette année sur la littérature américaine. Nous comptons ouvrir, les prochaines années, à la littérature et aux récits de voyage sud-américains, nord-africains, polynésiens...

Par la seule et même thématique de la nature, qui parle forcément aux Ossalois, aux Béarnais et plus généralement aux Pyrénéens, nous pouvons apporter de la culture dans un espace réputé. Un espace qui est un peu délaissé par les institutions sur le plan culturel, à l’exception de l’aspect patrimonial classique. Je voyais donc un dialogue entre du commun et du différent...

"J’ai moi-même écrit le projet pendant le confinement"

Qu’est-ce qui vous a mené à vous intéresser à ce courant ?
Je l’ai découvert il y a moins d’une dizaine d’années, en grande partie grâce à François Busnel, et son travail à « La Grande Librairie » et dans la revue America. Son documentaire sur Jim Harrison sera d’ailleurs diffusé pendant le festival. Après deux ans de confinement, les gens ont besoin de « nature writing » pour se déconfiner le corps et l'esprit. J’ai moi-même écrit le projet pendant le confinement.

Quel est votre parcours, en quelques mots ?
Je n'ai pas grandi en vallée d’Ossau mais sur le béton, au cœur d’une cité HLM, dans le quartier Bacalan, à Bordeaux. Mon grand-père a été berger à Laruns avant de rejoindre Bordeaux, jeune, en tant que douanier. Mon père m’amenait en Vallée d’Ossau pendant les grandes vacances.
Je rompais ainsi avec le quotidien bétonné que je vivais (source, aussi, de belles choses...). Mes études supérieures m’ont conduit à devenir anthropologue.

J’ai fait une thèse de doctorat, j’ai voyagé un peu pendant mes études, en Californie notamment, où un j’avais notamment fait une petite étude sur l'émigration basco-béarnaise dans l'ouest américain, mais mes thèmes initiaux de recherches sont assez éloignés de tout cela (anthropologie du fait religieux).
Je suis sûr que ce festival constituera pour tout le monde un beau moment de "respiration" littéraire.

Le communiqué #2 en PDF : presse2-festival-pyreneen-de-litterature-ecrire-la-nature-la-litterature-de-nature-c-est-se-deconfiner-mentalement.pdf

Contact presse : Quentin Guillon (06 86 57 77 03 / quentin.guillon@yahoo.fr)